29-03-2024 01:12 PM Jerusalem Timing

Moscou et Pékin opposés à toute ingérence dans le monde arabe

Moscou et Pékin opposés à toute ingérence dans le monde arabe

Pour la Chine et la Russie, la communauté internationale peut apporter une aide constructive pour ne pas laisser la situation se détériorer.

Moscou et Pékin ont exprimé leur hostilité à toute ingérence étrangère dans les crises dans les pays arabes, au moment où les Occidentaux cherchent leur soutien sur la Syrie, selon un communiqué signé jeudi lors de la visite en Russie du président chinois Hu Jintao.
 
"La communauté internationale peut apporter une aide constructive pour ne pas laisser la situation se détériorer, mais aucune force étrangère ne doit s'ingérer dans les affaires intérieures des pays de la région", lit-on dans la déclaration signée par le président russe, Dmitri Medvedev et M. Hu.
 
"Les parties appellent au règlement des conflits par des moyens pacifiques", rappellent la Chine et la Russie dans cette déclaration.

La Russie et la Chine ont boycotté les discussions au niveau des experts du Conseil de sécurité de l'ONU du week-end au sujet d'un projet de résolution contre la Syrie.

Tous deux membres permanents du Conseil de sécurité, ces deux pays s'opposent vigoureusement à l'adoption d'une résolution dirigée contre le régime du président Bachar al-Assad.
 
Concernant la Libye, "le plus important est d'obtenir un cessez-le-feu rapide et le règlement du problème libyen par des moyens politiques et diplomatiques", soulignent encore Pékin et Moscou.

 La Russie et la Chine "ont l'intention de continuer de concourir à la réalisation de ces objectifs par des efforts conjoints au Conseil de sécurité de l'ONU, en soutien aux initiatives de l'Union africaine".
 
"Pour éviter la poursuite de l'escalade de la violence, il est indispensable d'assurer un respect strict des résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, de ne pas permettre leur interprétation arbitraire et l'élargissement de leur mise en oeuvre", déclarent la Russie et la Chine.
 
Les deux pays s'étaient tous deux abstenus d'opposer leur veto en février au Conseil de sécurité à la résolution 1973 qui a donné lieu à l'intervention occidentale, mais en ont ensuite dénoncé l'interprétation par l'Otan.
 
Un émissaire du président russe, Mikhaïl Marguelov, se trouvait jeudi à Tripoli après s'être rendu dans le fief de l'opposition à Benghazi, dans le cadre d'une mission de médiation tentée par la Russie dans cette crise.